Effet d'ordre:
- Des études fondées sur la lecture du dossier par les juges concluent à un effet de primauté.
- Des études fondées sur l’ordre des plaidoiries concluent à un effet de récence (raison de l’introduction de l’ordre légal des plaidoiries : ministère public, partie plaignante puis défense), ainsi qu'à un effet de primauté (l’accusation disposerait d’un avantage à plaider en premier, car la défense se base ensuite sur les éléments à charge pour les démonter, donnant par là même une plus grande importance à ces éléments à charge).
- Notre étude (qui traite de l’effet de l’ordre d’apparition des moyens de preuve dans le procès pénal) arrive à la conclusion qu’il semble exister un effet de récence, les derniers moyens de preuve présentés au tribunal pesant le plus lourd sur l’élaboration du verdict.
Conclusion: Au vu du fait qu’il semble exister un effet d’ordre à tous les stades du procès pénal et dans le but de respecter l’adage in dubio pro reo (le doute profite à l’accusé) et les droits fondamentaux de la défense qui en découlent, le choix de l’ordre de présentation des moyens de preuve au tribunal devrait être laissé au prévenu.
Paradoxe de la condamnation:
Il ne semble pas exister de paradoxe de la condamnation. En d'autres termes, les juges ne semblent pas compenser un manque de certitude quant au verdict de culpabilité par une sanction moins sévère.