Maturité gymnasiale et maturité professionnelle: une comparaison

Ref. 7750

Description générale

Période concernée

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Région géographique

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Informations géographiques additionnelles

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Résumé

Les responsables de l'Université de la Suisse italienne sont en train de discuter de la mise sur pied d'une Faculté d'informatique; celle-ci devrait collaborer étroitement (p. ex. en organisant des cours communs) avec le Département d'informatique et d'électronique de la Haute école professionnelle de la Suisse italienne, qui offre déjà une formation en informatique. Dans ce contexte, on s'est posé des questions sur le profil des étudiants potentiels en informatique et, plus précisément, sur les compétences respectives auxquelles on peut s'attendre chez les jeunes accédant aux études tertiaires avec un certificat de maturité professionnelle ou gymnasiale. Dans le projet présenté ici, on a comparé les deux maturités par le biais d'analyses de documents (programmes d'études, travaux de fin d'études, etc.), d'entretiens avec des professeurs de gymnase, d'école professionnelle et de HES, et d'entretiens avec des étudiants en informatique de première année combinés avec un test. Aujourd'hui, tant les jeunes en possession d'une maturité gymnasiale (MG) que ceux en ayant une maturité professionnelle (MP) sont obligés d'étudier à la Haute école spécialisée (SUPSI) s'ils tiennent à rester dans le canton. Selon les résultats, au niveau des capacités intellectuelles, il n'existe aucune différence entre les MP et les MG. Sur ce plan, le problème majeur qui se pose est celui de l'effet Pygmalion: nombre d'enseignants sous-estimant systématiquement les MP, ces derniers ont tendance, à la longue, à se sous-estimer eux-mêmes et partant à baisser leur performances. Pour les autres sortes de compétences prises en compte, il existe des différences qui ne sont cependant pas énormes et parfois plutôt de nature qualitative (compétences autres) que quantitatives (compétences supérieures ou inférieures). Sur le plan des compétences culturelles, les étudiants venant des filières gymnasiales sont évidemment mieux étoffés que leurs collègues issus d'une filière professionnelle; les réformes entreprises en matière de formation générale dans les écoles professionnelles laissent pourtant espérer que ces différences vont s'amincir au cours des prochaines années. Un domaine où les MP sont nettement supérieurs est celui de la capacité à résoudre des problèmes technologiques. Pour ce qui est de ce que le rapport nomme "compétences personnelles", les deux catégories de jeunes ne semblent guère se distinguer; la majorité des jeunes des deux groupes sont décrits comme extravertis, sociables et réalistes; en même temps - et cela suscitera tout de même un peu d'inquiétude - ils sont décrits comme peu sûrs d'eux-mêmes, peu curieux, peu flexibles et guère ouverts à la coopération. An der Universität der italienischen Schweiz (USI) wird gegenwärtig über die mögliche Eröffnung einer Fakultät für Informatik diskutiert; eine solche Institution müsste eng mit der Abteilung für Informatik und Elektronik der Tessiner Fachhochschule (SUPSI) zusammenarbeiten, die jetzt schon ein Informatikstudium anbietet. In diesem Zusammenhang stellt sich natürlich auch die Frage nach dem Anforderungsprofil für Absolventen des allfällig zu gründenden Instituts und insbesondere auch nach den jeweiligen Fähigkeiten, die man von Inhabern einer gymnasialen bzw. einer Berufsmaturität erwarten darf. Im hier vorgestellten Projekt wurden nun die Inhaber einer Berufsmaturität (BM) mit jenen eines gymnasialen Maturitätszeugnisses (GM) verglichen; zur Datenerhebung verwendete man Dokumentanalysen (Lehr- und Stoffpläne, Abschlussarbeiten usw.), Interviews mit Dozierenden an der USI, der SUPSI und den Berufsschulen sowie mit einem Test kombinierte Interviews bei erstsemestrigen Informatik-Studierenden der SUPSI: diese müssen heute sowohl Jugendliche mit einer Berufsmatur wie auch solche mit einer gymnasialen Matur besuchen, wenn sie innerhalb des Kantons Informatik studieren wollen. Laut dem Schlussbericht bestehen hinsichtlich der intellektuellen Fähigkeiten keine Unterschiede zwischen der BM- und der GM-Gruppe. Das einzige Problem, das sich hier stellt, scheint mit dem Pygmalion-Effekt zu tun zu haben: viele Dozenten unterschätzen offenbar die BM-Absolventen systematisch, was dazu führen kann, dass diese an Selbstvertrauen verlieren und ihre Leistungen den niedrigen Erwartungen anpassen. In den anderen berücksichtigten Fähigkeitsbereichen gibt es Unterschiede, aber nicht enorme, und häufig sind sie eher qualitativer (andere Fähigkeiten) als quantitativer Art (höhere/geringere Kompetenz). Im kulturellen Bereich haben Absolventen des Gymnasiums erwartungsgemäss einen Vorsprung; angesichts der im allgemeinbildenden Bereich der Berufsschulen eingeleiteten Massnahmen darf man aber erwarten, dass sich in den kommenden Jahren diese Kluft verringert. Klar besser sind die Berufsmaturanden, wo es um Problemlösungen im technischen Bereich geht. Was das Gebiet betrifft, das im Bericht mit «personalen Kompetenzen» bezeichnet wird, bestehen kaum Unterschiede: die Jugendlichen beider Gruppen sind überwiegend als extravertiert, gesellig und wirklichkeitsbezogen zu bezeichnen; gleichzeitig - und dies mag Anlass zu etwas Sorge geben - zeigen sie sich wenig selbstsicher, eher unflexibel, nicht sehr neugierig und der Zusammenarbeit eher abgeneigt.

Résultats

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