Le rôle de l’État fédéral dans la reconfiguration des territoires de la coordination interuniversitaire

Ref. 13061

Description générale

Période concernée

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Région géographique

Informations géographiques additionnelles

Bassin lémanique (Genève, Vaud)

Résumé

Cet article, s’appuyant sur des données récoltées entre 2008 et 2011, vise à montrer, comment la Confédération helvétique a progressivement participé à une politique universitaire multi-niveaux qui, historiquement, était de la seule compétence des cantons, et à rendre compte des incidences (multi-)territoriales de son intervention. Le territoire des hautes écoles du Bassin lémanique (universités de Genève et de Lausanne, Ecole polytechnique fédérale de Lausanne) a été reconfiguré notamment par le déploiement d’une instrumentation d’action publique incitative et contraignante adossée à des modes de légitimation dominants à la fin des années 1990. Ces dispositifs ont conduit à instituer des logiques à la fois de coordination et de concur rence entre hautes écoles universitaires, tout en renforçant la concentration des domaines de recherche. Les configurations d’acteurs et les processus qui ont participé à ce processus de «décantonalisation» ont été examiné à l’aide de la notion de régime de coordination interuniversitaire comme analyseur des changements d’échelle des politiques universitaires et des nouvelles relations entre État et collectivités territoriales. Les transformations du rôle de la Confédération helvétique dans la politique universitaire ont eu des incidences territoriales multiples. Les régimes de coordination interuniversitaire se sont diversifiés entre hautes écoles et entre nouvelles disciplines. Le nouveau référentiel d’action publique reposant sur une logique d’investissement conditionné est devenu un moyen pour renforcer la compétitivité des hautes écoles et celle de leurs disciplines – avec comme conséquence aussi de renforcer les grands et d’affaiblir les petits établissements.

Résultats

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