Pour réaliser la recherche, une approche essentiellement quantitatif a été adoptée. L'étude était de nature exploratoire et la collecte de données a été menée par le biais de deux questionnaires successifs sur deux cantons romands (Vaud et Fribourg), auprès d'une centaine d'institutions s'occupant de personnes à risque suicidaire. Le questionnaire de la première phase servait à identifier les institutions concernées par le suicide d'un de leurs patients/clients. Le deuxième questionnaire était adressé aux professionnels susceptibles d'avoir vécu, au cours des 5 dernières années, un tel décès au sein de ces institutions.
La collecte des données a été menée en deux étapes. Dans une première phase, un sondage auprès des institutions et des services socio-sanitaires des cantons de Fribourg et Vaud a été conduit par le biais d’un questionnaire servant à identifier les institutions concernées par le suicide d’un de leurs patients/clients au cours des 5 dernières années. Sur les 559 institutions contactées, 400 (72%) ont retourné le questionnaire rempli parmi lesquelles 116 (29%) ont été réellement confrontées au suicide d’un patient/client. Dans la deuxième phase, les quatre catégories de professionnels susceptibles d’avoir vécu un tel décès au sein de ces institutions ont été sollicitées par le biais d’un questionnaire auto-administré anonyme comprenant 60 questions fermées et semi-ouvertes ainsi que 9 échelles. Au total, 1336 questionnaires, destinés aux médecins, infirmiers, assistants sociaux et éducateurs sociaux, ont été adressés à 104 institutions fribourgeoises et vaudoises concernées par le suicide. 448 (34%) professionnels, parmi lesquels 314 (70%) confrontés à un suicide, ont rempli et retourné le questionnaire.
