Perception des inégalités sociales: stratification et mobilité intragénérationnelle dans le cas des positions professionelles

Ref. 8214

Allgemeine Beschreibung

Periode

1985 (mesures rétrospectives), 1995 (mesures rétrospectives), 2002 (mesures actuelles)

Geographischer Raum

-

Zusätzliche geographische Informationen

Suisse

Kurzbeschreibung

De nombreuses études ont été réalisées sur les inégalités factuelles des structures sociales, comprenant aussi bien l'aspect statique de la stratification sociale que l'aspect dynamique de la mobilité sociale. Par contre, les recherches portant sur la perception des inégalités des structures sociales par les acteurs sont en comparaison peu nombreuses en ce qui concerne les représentations de la stratification sociale, voire inexistantes dans le cas des représentations de la mobilité sociale. Souvent, il s'agit d'études anciennes et limitées à des échantillons particuliers. La présente recherche se propose d'étudier simultanément la perception de la stratification sociale et de la mobilité sociale intragénérationnelle par les acteurs en intégrant le caractère multidimensionnel du système d'inégalités. Elle fait l'hypothèse fondamentale d'une double origine des inégalités perçues, renvoyant à des représentations sociales globales de la stratification sociale et locales de la mobilité sociale. D'une part, la perception des inégalités véhiculées par la stratification sociale serait d'ordre macrosociologique et reproduirait pour l'essentiel les inégalités telles qu'elles apparaissent au travers des catégories savantes. D'autre part, la perception des inégalités liées au parcours de mobilité -conservation, amélioration ou dégradation de la position perçue - serait d'ordre micro ou mésosociologique et relèverait avant tout de déterminants propres au voisinage structurel de l'acteur. L'expérience, par les acteurs, de ces deux aspects des structures sociales conduirait à la mise en place de deux types d'inégalités perçues irréductibles les unes aux autres en raison de l'autonomie des plans globaux et locaux. Cette autonomie serait due au rôle joué par le voisinage structurel, déterminant dans le cas de la perception de la mobilité sociale mais non dans le cas de la perception de la stratification sociale. La principale question de recherche s'adresse au lien entre structure sociale factuelle, telle qu'elle apparaît au travers des catégories socioprofessionnelles, et structure sociale perçue. Dans le cas de la stratification sociale, les hypothèses de la recherche avancent une forte congruence entre inégalités factuelles et perçues. Dans le cas de la mobilité sociale, notamment en raison de la domination de déterminants sociologiques micro et mésosociologiques de la mobilité sociale intragénérationnelle perçue, les hypothèses de recherche suggèrent que les inégalités factuelles et perçues sont indépendantes. La recherche s'articule autour de trois aspects de la perception des structures sociales. Le premier porte sur le caractère macrosociologique des représentàtions de la stratification sociale. Le second aspect concerne la perception de la mobilité sociale et s'attache à mettre en évidence son caractère micro et mésosociologique. Finalement, le troisième aspect se rapporte aux déterminants sociologiques de la perception des inégalités liées à la stratification sociale et à la mobilité sociale et suppose la prédominance des déterminants macrosociologique pour la première, micro et mésosociologique par le biais du voisinage structurel pour la seconde. Ces aspects seront examinés en rapport avec les inégalités liées aux professions, la mobilité professionnelle constituant le volet le plus étudié de la mobilité sociale. En raison du peu de résultats empiriques disponibles, la recherche revêt un caractère exploratoire. De fait, plutôt que d'opter pour un échantillonnage représentatif de la population, par ailleurs discutable en raison de la difficulté à trouver efficacement des répondants présentant un parcours de mobilité adéquat, un sous-échantillon d'une récente enquête à l'échelle nationale sera utilisé. La sélection du sous-échantillon sera facilitée grâce aux données disponibles sur la mobilité sociale, notamment celle tirée d'un questionnaire biographique écrit. Une partie des données de l'enquête pourra directement être utilisée. Les données complémentaires, essentiellement en rapport avec le caractère multidimensionnel de la structure sociale, font l'objet du présent dépôt.

Resultate

L'autopositionnement des acteurs répond, modérément, aux déterminants macrosociaux alors que leur mobilité perçue dépend exclusivement de leur insertion locale dans la structure sociale (voisinage structurel)