L'étude s'intéresse à la mortalité passée, présente et future des générations nées entre 1880 et 1990.
Les tables de mortalité proviennent de la statistique officielle(pour la période 1880 à 1995) et d'un modèle mathématique. La formulation mathématique permettant de modéliser l'évolution de la mortalité est particulièrement originale. Le modèle estime le nombre de survivants d'une table de mortalité en fonction de l'âge et du temps. Il repose sur quatre paramètres qui évoluent avec le temps: le premier est lié à la mortalité infantile, le second est un coefficient qui cumule le risque auquel est également soumis jeunes et vieux, le troisième traduit l'intensité du risque lié au vieillissement et le quatrième représente un effet d'accélération du risque avec l'avancement en âge. Quelques modifications du modèle de base ont permis d'améliorer sa capacité à reproduire la réalité et à prévoir le futur de la mortalité. La qualité du modèle est discutée en détail. Les tables présentées et décrites reposent soit sur les valeurs observées, soit sur une combinaison entre les valeurs observées et décryptent par le modèle. L'une des principales observations découlant de cette étude est que la "transition" de mortalité paraît être un phénomène de génération plus que de période. Cette transition a concerné principalement les générations nées entre 1890 et 1930, ceci quel que soit le sexe et l'âge. A noter encore que cette étude permet de répondre, pour la première fois en Suisse, à la question de l'espérance de vie à un certain âge vue du point de vue de l'individu.